Ouvrage de bâtiments : du « toiseur » à l’économiste de la construction

Vous souhaitez investir dans l’immobilier en Haute-Savoie, en Savoie ou en Isère ?

Nous vous accompagnons dans votre projet de construction et vous proposons des prestations de maître d’œuvre et d’économistes de la construction.

À propos, connaissez-vous les missions d’un économiste de la construction et son rôle dans l’accomplissement de votre projet ?

Nous vous présentons ici l’évolution historique de cette profession.

Puis nous nous penchons sur les spécificités de ce métier aujourd’hui et sur sa fonction essentielle dans le déroulement de votre projet de construction.

Économiste de la construction : définition

L’économiste de la construction a été tour à tour « toiseur », « toiseur-vérificateur » ou encore « toiseur du Roy » sous l’Ancien Régime (avant 1789).

Ce nouveau métier apparaît à la suite d’une controverse à la fin du XVIIe siècle : face aux abus constatés dans la détermination de la valeur des bâtiments, les autorités royales veulent une meilleure maîtrise des coûts de la construction. Elles cherchent également un moyen de contrôler le patrimoine bâti des administrés, en vue de les assujettir à un impôt. La réflexion porte alors sur la régulation du toisé, ou mesure à la toise, et sur la nécessité d’en créer une science.

La loi de Louis Philippe du 4 juillet 1837 consacre l’adoption définitive du mètre comme unité de mesure sur le territoire français. Le « toiseur du Roy » devient alors « métreur-vérificateur », à partir de 1840.

Jusque dans les années 60-70, le nom de « métreur » est gardé.

Pendant la révolution industrielle du XIXe siècle, la profession se développe. Lors de la construction du chemin de fer Canadien Pacifique, elle est massivement pratiquée par les Quantity Surveyors, issus du Royaume-Uni.

Le terme d’économiste en construction n’apparaît toutefois qu’en 1965 au Québec.

En France, le titre d’économiste de la construction est adopté peu après la création de l’Union Nationale des Techniciens et Économistes de la Construction, en 1972.

Il ne se généralise néanmoins que vers 1992.

Ce métier consiste essentiellement à estimer et maîtriser l’ensemble des coûts liés à la construction d’un bâtiment au cours de chacune des étapes. Cependant, il n’a connu de véritable évolution que depuis une trentaine d’années.

L’économiste de la construction devait mesurer la quantité et le coût des matériaux nécessaires à l’élaboration d’un édifice. Toutefois, il devait recommencer tout son travail de chiffrage à chaque fois que le budget initial était dépassé et que le maître d’ouvrage demandait à l’architecte de revoir à la baisse les coûts du bâti.

L’arrivée de l’informatique et la création de logiciels spécifiques permettent désormais à l’économiste de la construction d’intégrer pleinement ces outils dans son activité. Cela simplifie nettement les choses : l’utilisation de ces applications rend possible l’intégration de données variables et complexes. Les calculs sont automatisés en tenant compte de la modification dans le temps de l’ensemble des données.

L’économiste de la construction en Haute savoie, comme exemple, voit ainsi ses fonctions et ses responsabilités s’élargir : de métreur, il devient rédacteur des Cahiers des Clauses Techniques Particulières (CCTP). Il s’assure du bon déroulement du marché et de la conformité de l’exécution des prestations. Parallèlement, ses responsabilités grandissent dans ses relations avec le maître d’ouvrage et au sein de la maîtrise d’œuvre.

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Économiste de la construction : missions

Des historiens spécialistes des économistes de la construction pourraient approfondir la partie précédente. Nous allons consacrer la suite de cet article à une meilleure compréhension de l’évolution des missions de ces professionnels de la construction.

L’économiste de la construction joue donc un rôle majeur dans un projet de construction, un peu à la façon d’un chef d’orchestre. Interlocuteur privilégié du maître d’ouvrage, il est à l’écoute de ses attentes. Il lui délivre ses conseils pendant toute la durée de l’opération.

Il doit également communiquer et échanger avec l’ensemble des acteurs d’un projet de construction. L’architecte, les artisans des différents corps de métiers et d’autres interlocuteurs en font partie.

Il est capable d’intervenir sur toutes les catégories d’ouvrages : pour un particulier, sur un chantier de travaux publics, dans la construction neuve, dans l’ancien ou dans la réhabilitation.

En amont du projet, il étudie la faisabilité et en planifie l’exécution. Il quantifie et optimise les quantités de matériaux nécessaires et leur coût. Il doit en permanence prévoir, ajuster et contrôler la conformité des moyens et des coûts aux objectifs de départ ou révisés pendant le déroulement du projet.

Il a des compétences dans le domaine des appels d’offres : il les prépare et les estime, procède à leur validation, puis analyse les réponses.

Il exerce une responsabilité sur l’administration des contrats de construction.

En termes de budget, il a la capacité de vérifier leur adéquation pour des prêteurs hypothécaires. Il contrôle les paiements à effectuer aux différents stades de la construction.

Il possède donc une véritable expertise dans la gestion de projets et peut être considéré comme un gestionnaire de la construction.

Les normes et les réglementations relatives aux bâtiments, aux matériaux et à l’environnement évoluent sans cesse. Aussi, l’économiste de la construction doit savoir s’adapter et tenir compte de ces différents éléments de la législation.

 

Économiste de la construction : fiche de poste

Afin de mieux appréhender le métier d’économiste de la construction, la fiche de poste présentée ci-dessous en précise les contours :

  • Intitulé du poste : économiste de la construction
  • Lieu d’exercice : bureau d’études ou d’ingénierie
  • Type de contrat : le plus souvent en CDI, à temps plein (35 h)
  • Position hiérarchique : sous la responsabilité du directeur du bureau d’études
  • Interlocuteurs immédiats : relations permanentes avec les maîtres d’ouvrage (clients), le bureau d’études, les architectes et les professionnels intervenant sur les chantiers
  • Contexte d’exercice : être apte à travailler dans tous les domaines de la construction du bureau d’études (exemple : bâtiments collectifs d’habitation, bâtiments industriels, maisons individuelles, neuf et ancien…)
  • Missions/tâches :

    • métrer, chiffrer et analyser les estimatifs de projets, esquisses, lors des phases d’avant-projet sommaire et d’avant-projet définitif ;
    • détailler les avant-métrés en utilisant des outils numériques (plans,maquettes);
    • monter les projets d’appels d’offres en concertation avec l’ensemble des intervenants de la maîtrise d’oeuvre;
    • analyser les réponses et savoir négocier avec les partenaires ;
    • évaluer et estimer les coûts pendant tout le déroulement des travaux.
  • Compétences requises :

    • bases en architecture, connaissance des normes relatives aux ouvrages de bâtiment et de la législation sur les matériaux;
    • informatique : bonne maîtrise du Pack Office (Word, Excel, Outlook) ; connaissance et maîtrise du logiciel de dessin Autocad ; bonne maîtrise d’un logiciel de planification (exemple : PROJECT) ; utilisation d’un logiciel de bâtiment apprécié (exemple : ATTIC).
  • Qualités attendues : rigueur pour l’ensemble des missions à effectuer (chiffres et calculs), organisation, autonomie, esprit d’équipe et aptitude à la communication
  • Profil recherché : de bac + 2 (BTS études et économie de la construction ou DUT génie civil option bâtiment, travaux publics et aménagement) à bac + 5 (Master en génie civil ou école d’ingénieurs)
  • Rémunération : variable selon le profil et l’expérience (Débutant : à partir de 2300 euros bruts mensuels)
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