3 axes d’action pour améliorer la recyclabilité des déchets du bâtiment

La protection de l’environnement et la gestion des déchets constituent des enjeux majeurs en France. Le secteur du bâtiment est particulièrement concerné, puisqu’il participe à la fois à la production de déchets et à leur recyclage. Chaque année, il produit plusieurs millions de tonnes de rebuts à travers ses divers chantiers. Il valorise aussi les matériaux recyclés et participe à l’effort de recyclage. Malgré les multiples initiatives prises par les acteurs de l’industrie, il reste encore de nombreux champs à exploiter afin de réduire l’impact du BTP sur l’environnement. Il est notamment primordial d’améliorer la recyclabilité des déchets. La réalisation d’un tel projet nécessite une approche globale impliquant tous les intervenants du secteur.

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Les rôles de chaque acteur

Réduire l’impact du BTP sur l’environnement et les ressources naturelles nécessite une réelle refonte des méthodes de travail. Tous les intervenants sont concernés et doivent apporter leur pierre à l’édifice. La loi stipule d’ailleurs que la gestion des déchets relève de la responsabilité de ceux qui la produisent. Des sanctions sont prévues en cas de non-respect des règles. La réglementation est particulièrement stricte concernant les enfouissements sauvages et le brûlage sur chantier. Pour une industrie du bâtiment plus vertueuse, il faut que chaque élément de la chaîne agisse à son niveau, à commencer par le maître d’ouvrage. Il doit définir en amont la responsabilité de chacun dans la gestion des déchets depuis le tri à la transformation et la valorisation. Il se charge aussi du suivi des recommandations à travers une grille d’évaluation efficace et chiffrée.

Le maître d’œuvre, de son côté, optimise le projet afin de diminuer son impact négatif sur l’environnement. Cela inclut le choix des matériaux, la valorisation des déchets et le recyclage. Il est aussi le responsable de la liaison avec les entreprises. Celles-ci ont pour attribution la valorisation et l’élimination des déchets. Pour cela, elles doivent proposer et mettre en œuvre des solutions techniques permettant de répondre aux exigences de la réglementation et du plan d’action du maître d’ouvrage.

Les différents déchets et leurs spécificités

Les déchets de chantier peuvent être divisés en 4 catégories. Chacune d’elle possède ses spécificités et impose des contraintes dans leur recyclage et leur valorisation. La première catégorie regroupe les déchets inertes. Ils possèdent la particularité de ne pas se décomposer et de ne pas produire de réaction chimique durant leur stockage. Ils sont aussi ininflammables. Dans cette catégorie, on retrouve les pierres, les terres, les gravats et le béton. Ces déchets sont pour la plupart facilement recyclables. À défaut, ils peuvent être redirigés vers un stockage en décharge de classe 3.

Viennent ensuite les déchets non dangereux. Cette catégorie regroupe tous les résidus de travaux qui ne présentent pas de caractère toxique, mais qui ne sont pas inertes. Dans cette catégorie, on retrouve les revêtements de sols, les bois, les métaux et les matières plastiques. Ils constituent la principale cible des actions de valorisation des déchets de construction.

Il y a ensuite les déchets dangereux. Ils contiennent des substances toxiques qui nécessitent un traitement spécifique. Ils incluent les résidus de peinture, l’amiante, les bois traités ou les huiles. Ils doivent être orientés vers des usines de régénération ou d’incinération. Ils peuvent aussi être stockés dans des déchèteries de classe 1. Dans tous les cas, il est nécessaire de produire des bordereaux réglementaires pour leur suivi. Enfin, la dernière catégorie regroupe les conditionnements ou emballages. Ces déchets doivent être remis à des entreprises agréées pour être valorisées.

Les solutions de recyclage et de valorisation des déchets

Pour améliorer la recyclabilité des déchets de la construction, il faut agir à trois niveaux. Avant tout, il est nécessaire de réduire la pollution à la source. Concrètement, cela se traduit par le choix de matériaux écologiques. Une étude de projet doit aussi être faite en amont pour limiter le gaspillage. Ensuite, il faut encourager la valorisation par réemploi sur place. L’idée consiste à limiter les déchets en leur trouvant de nouvelles utilités sur le chantier. Pour les entreprises, il s’agit d’une aubaine puisque cela réduit le coût de transport et le traitement. Les excédents de terrassements ou de matériaux inertes, par exemple, peuvent être utilisés pour constituer des merlons anti-bruit ou des buttes paysagères.

Enfin, il est possible de réorienter les déchets d’un chantier vers un autre. Les restes de béton, par exemple, peuvent être concassés pour servir de granulats. Il existe aussi des solutions plus complexes qui nécessitent une association du secteur du bâtiment avec d’autres domaines. La valorisation énergétique, par exemple, permet d’utiliser les restes de bois d’un chantier pour le chauffage domestique.

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