Depuis quelques années, le nombre de constructions de logements individuels est en baisse surtout dans les grandes métropoles. À l’inverse, les projets de construction d’immeubles et de logements collectifs sont en plein essor. En fait, cette forte croissance vient du fait que les familles préfèrent de plus en plus l’appartement à une maison individuelle. Mais pourquoi ce revirement soudain ? Quelles en sont les causes ? Quelles sont les différences entre ces deux types de logements ? Cet article tente de répondre à toutes ces questions, et plus globalement pourquoi la construction de logements collectifs est importante ?

Acquérir une maison est sans doute un rêve, et même un objectif de vie pour de nombreux Français. Mais le choix n’est pas facile entre une maison individuelle et un appartement dans un logement collectif.

Par définition :

• Un logement individuel est une construction qui ne comprend qu’un seul logement, c’est le cas de la maison.
• Un logement collectif est un logement dans un immeuble collectif qui comprend au minimum deux logements, c’est le cas de l’appartement.

Parallèlement, les constructeurs se spécialisent de plus en plus dans la construction de logements collectifs pour diverses raisons.

Ces dernières années, l’État met tout en œuvre pour favoriser la construction de logements collectifs. Parmi les mesures mises en place, la simplification des procédures de délivrance de permis de construire est sans doute la plus significative. Par conséquent, il est aujourd’hui plus simple et plus rapide d’obtenir une autorisation pour la construction d’un immeuble collectif. De plus, la construction d’immeubles collectifs permet de bénéficier d’une aide financière provenant de l’État, surtout pour les surcoûts liés à la RE2020.

Le plus gros avantage offert par la construction de logements collectifs se trouve au niveau financier. Effectivement, elle permet aux personnes de tous les niveaux de revenus d’avoir plus de chance de trouver le logement qui leur convient. À titre de comparaison, même les moins chères des maisons individuelles coûtent largement plus chères qu’un appartement ayant les mêmes dimensions dans un logement collectif. En plus, la construction de maisons individuelles implique aussi l’achat du terrain, ce qui peut encore faire grimper le coût de la construction.

De même pour une location, le prix du loyer dans un logement social est beaucoup plus abordable par rapport à celui d’une maison individuelle.
Dans tous les cas, un logement collectif permet de vivre dans de grandes villes sans pour autant dépenser une grosse somme d’argent. En outre, notez qu’il est plus facile de vendre un appartement qu’un logement individuel.

Comparée à la construction de maisons individuelles, bâtir un immeuble collectif comprenant plusieurs logements nécessite de gros travaux. Pour les réaliser, les promoteurs immobiliers ou les chefs de projet doivent faire appel à de nombreuses entreprises et professionnels du bâtiment pour réaliser le projet.

Pour la construction d’un logement collectif en Haute-Savoie par exemple, AMPC fera appel à des entreprises locales pour réaliser les différentes phases du projet. En tant que maître d’ouvrage, il peut faire intervenir entre autres : un façadier, un menuisier, un couvreur, un ferronnier, un plombier, un électricien, etc.

Compte tenu de tout cela, la construction de logements sociaux permet de créer des emplois, et par la même occasion de soutenir l’économie locale. De surcroît, ce genre de projet dure généralement entre 2 et 5 ans, garantissant ainsi un dynamisme économique dans la région sur une longue période.

Longtemps englué dans une crise sans précédent, le secteur du bâtiment redevient petit à petit un secteur économique clef en France métropolitaine. Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), la construction de logements collectifs crée actuellement plus de 2 emplois. Au total, le secteur du bâtiment a engendré plus de 20 000 emplois ces dernières années. Cette statistique prend en compte aussi bien les emplois directs que les emplois indirects.

Pour simplifier :

• Les emplois directs sont ceux intervenant directement sur la construction. Il s’agit plus concrètement des ouvriers qui travaillent sur le chantier.
• Les emplois indirects sont ceux engendrés par la construction. Ils peuvent se situer sur toute la chaîne de construction, mais n’intervenant pas directement sur le chantier. Il peut s’agir de l’ouvrier de l’industrie qui fabrique les robinetteries qui seront installées dans le logement. Il peut aussi s’agir de l’architecte qui a conçu les plans du bâtiment, l’ingénieur qui a étudié les fondations, les banquiers qui financent la construction.

Lors de l’achat d’une habitation, l’emplacement est l’un des critères clés pris en compte par les personnes à la recherche de logement. Elles choisiront toujours un logement situé dans un milieu urbain, à proximité des commodités et des écoles. Dans les grandes villes, la facilité d’accès aux transports publics et aux grands axes routiers est aussi un facteur déterminant. Dans ce contexte, le logement collectif présente des avantages non-négligeables :

• Offre un accès facile aux services du quotidien (marché, parc d’attractions, etc.).
• Réduit l’utilisation de la voiture à la limite du possible.
• Raccourcis les trajets vers le travail et l’école.

Par ailleurs, les logements individuels sont souvent agglutinés dans des lotissements situés un peu à l’écart du centre-ville. En plus, les activités professionnelles ne sont pas autorisées dans ces zones. Parallèlement, les logements implantés dans ces lotissements sont assez étalés en surface, il n’est donc pas possible de les desservir par des transports collectifs. Par conséquent, les habitants dans ces lotissements doivent prendre la route sur quelques kilomètres pour se rendre dans les zones d’activités. Pour cela, ils doivent utiliser leurs voitures, engendrant ainsi des embouteillages quotidiennement.

À contrario, les bâtiments collectifs sont souvent situés en plein centre-ville ou dans des zones où les activités professionnelles sont parfaitement autorisées. Son emplacement garantit un environnement et un rythme de vie agréables. Ils sont desservis convenablement par des transports en commun, ce qui limite considérablement l’utilisation de voitures personnelles, et par conséquent la production de CO2.

De ce fait, habiter dans un logement collectif contribue à freiner la pollution de l’air et à protéger l’environnement.
En ce sens, un logement collectif peut être considéré comme un investissement d’avenir, ce qui n’est pas le cas des logements individuels. Il permet de loger plus de personnes sans pour autant occuper trop d’espace. C’est aussi un avantage considérable dans l’optique de protection de la planète.

Pour finir, il ne faut pas non plus négliger que les logements sociaux permettent d’améliorer l’interaction sociale et de renforcer les communautés.

Depuis toujours, la copropriété a une image pas très flatteuse auprès du grand public. Cette mauvaise réputation vient du fait que la vie en communauté augmente les risques de conflits de voisinage. Effectivement, vivre dans un logement collectif nécessite l’acceptation de la vie en communauté et tout ce que cela implique. Chaque individu doit garder en tête qu’il ne vit pas seul dans l’immeuble et qu’il doit respecter certaines règles primordiales à la copropriété.

Toutefois, cette proximité ne présente pas que des inconvénients, elle offre même une multitude d’avantages.

De manière générale, la vie en copropriété favorise les interactions sociales, l’entraide et permet de tisser des liens avec les voisins. C’est notamment le cas pour les seniors et les personnes qui vivent seules. Bien évidemment, il faut être prêt à faire face aux éventuelles nuisances sonores des voisins, et au manque d’intimité que cela peut occasionner.